Cherté de la vie, chômage et hogra
Un vent d’émeutes souffle sur l’Algérie
Par : Azzeddine Bensouiah
Liberté Algérie
Un vent d’émeutes souffle sur l’Algérie depuis mardi soir, faisant plonger le pays dans une panique telle que beaucoup n’hésitent pas à comparer cet embrasement au soulèvement d’Octobre 88.
Dans les faits, et selon des sources proches du ministère de l’Intérieur, la constestation a gagné 24 wilayas, soit la moitié du pays. L’on dénombre 180 points chauds, notamment à Alger, M’sila, Bordj Bou-Arréridj, Bouira, Blida, Tizi Ouzou, Boumerdès, Tipasa, Béjaïa et Oran.
Pour l’instant, l’on ne déplore, fort heureusement, aucune perte humaine, même si plus d’une centaine de policiers a été blessée. Des instructions fermes ont été données aux forces antiémeutes de ne pas faire usage de leurs armes et de recourir au gaz lacrymogène, en cas de nécessité. Une centaine d’émeutiers a été arrêtée à travers le pays, mais rien n’indique que les émeutes vont s’arrêter de sitôt.
(...)
C’est que, pour les jeunes sortis, un peu partout, la cherté des produits de première nécessité n’était que la goutte qui a fait déborder le vase. Prévisibles, ces émeutes ont été précédées, il y a quelques jours, par celles des mal-logés, mais aussi de nombreuses émeutes qui se sont déclarées, un peu partout, là où ça n’allait pas bien. En fait, l’émeute est devenue le seul mode d’expression de la société, face à la méfiance vis-à-vis de la classe politique et du mouvement associatif, mais aussi face à la démission de l’État qui, malgré les sommes colossales injectées dans le volet social, n’arrive pas à redonner espoir aux millions de désespérés.(...)
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