mardi 26 avril 2011

As trajetórias sociais e políticas de Aimé Césaire (1913-2008), Léopold Sédar Senghor (1906 – 2001) e Frantz Fanon (1925 – 1961) e a negritude


por: Danilo de Lima Nunes  

    "Objetiva-se nesse artigo a construção das trajetórias sociais e políticas de três atores sociais que estiveram ligados ao movimento denominado de negritude ou modernidade negra 2: Aimé Césaire (1913 – 2008), Léopold Sédar Senghor (1906 – 2001) e Frantz Fanon (1925 – 1961). Para que essa construção fosse possível, recorremos a alguns artigos, livros e sítios eletrônicos, esforçando-nos em apresentar, então, tais trajetórias de forma conjunta, i.e., não as apresentando aqui de forma separada: primeiro a de Aimé Césaire, seguida pela de Léopod Senghor e encerrando com a de Frantz Fanon. Cremos que essa forma de apresentar as trajetórias sociais e políticas em conjunto permite-nos perceber as aproximações, similaridades e distanciamentos que estas apresentam.

    Além de construir as trajetórias sociais e políticas desses três atores sociais, tentamos compreender o porquê do surgimento desse movimento e seus fatores constituintes. Para isso buscamos trabalhar comparativamente os seus pensamentos quanto à questão do Colonialismo e da luta (ou não) pela independência africana do jugo imperialista europeu. Antes, contudo, apresentamos de forma bastante sintetizada – não nos aprofundando ao tema pois requereria um trabalho à parte para estudá-lo – o que foi o Imperialismo e suas implicações, em especial, para o continente africano.
    Iniciamos, portanto, esse artigo traçando e analisando as trajetórias sociais e políticas de Aimé Césaire, Léopold Senghor e Frantz Fanon, e, em seguida, procurando entender a forma pelo qual o movimento de negritude pôde ser concebido."


NUNES, Danilo de Lima.
Rio de Janeiro: Revista Eletrônica Boletim do TEMPO, Ano 4, Nº28, Rio, 2009 [ISSN 1981-3384]

samedi 16 avril 2011

La mort de Lumumba : pouvions-nous faire autrement ?


Le grand succès des ennemis de l'Afrique, c'est d'avoir corrompu les Africains eux-mêmes. Il est vrai que ces Africains étaient directement intéressés par le meurtre de Lumumba. Chefs de gouvernements fantoches, au sein d'une indépendance fantoche, confrontés jour après jour à une opposition massive de leurs peuples, ils n'ont pas été longs à se convaincre que l'indépendance réelle du Congo les mettrait personnellement en danger.
Et il y eut d'autres Africains, un peu moins fantoches, mais qui s'effraient dès qu'il est question de désengager l'Afrique de l'Occident. On dirait que ces Chefs d'État africains ont toujours peur de se trouver face à l'Afrique. Ceux-là aussi, moins activement, mais consciemment, ont contribué à la détérioration de la situation au Congo. Petit à petit, on se mettait d'accord en Occident qu'il fallait intervenir au Congo, qu'on ne pouvait laisser les choses évoluer à ce rythme.
Petit à petit, l'idée d'une intervention de l'ONU prenait corps. Alors on peut dire aujourd'hui que deux erreurs simultanées ont été commises par les Africains.
Et d'abord par Lumumba quand il sollicita l'intervention de l'ONU. Il ne fallait pas faire appel à l'ONU. L'ONU n'a jamais été capable de régler valablement un seul des problèmes posés à la conscience de l'homme par le colonialisme, et chaque fois qu'elle est intervenue, c'était pour venir concrètement au secours de la puissance colonialiste du pays oppresseur.Voyez le Cameroun. De quelle paix jouissent les sujets de M. Ahidjo tenus en respect par un corps expéditionnaire français qui, la plupart du temps, a fait ses premières armes en Algérie ? L'ONU a cependant contrôlé l'autodétermination du Cameroun et le gouvernement français y a installé un "exécutif provisoire".
Voyez le Viet-Nam. Voyez le Laos.
Il n'est pas vrai de dire que l'ONU échoue parce que les causes sont difficiles.
En réalité l'ONU est la carte juridique qu'utilisent les intérêts impérialistes quand la carte de la force brute a échoué.Les partages, les commissions mixtes contrôlées, les mises sous tutelle sont des moyens internationaux de torturer, de briser la volonté d'expression des peuples, de cultiver l'anarchie, le banditisme et la misère.
Car enfin, avant l'arrivée de l'ONU, il n'y avait pas de massacres au Congo. Après les bruits hallucinants propagés à dessein à l'occasion du départ des Belges, on ne comptait qu'une dizaine de morts. Mais depuis l'arrivée de l'ONU, on a pris l'habitude chaque matin d'apprendre que les Congolais s'entremassacraient.
On nous dit aujourd'hui que des provocations répétées furent montées par des Belges déguisés en soldats de l'Organisation des Nations Unies. On nous révèle aujourd'hui que des fonctionnaires civils de l'ONU avaient en fait mis en place un nouveau gouvernement le troisième jour de l'investiture de Lumumba. Alors on comprend beaucoup mieux ce que l'on a appelé la violence, la rigidité, la susceptibilité de Lumumba.
Tout montre en fait que Lumumba fut anormalement calme.
Les chefs de mission de l'ONU prenaient contact avec les ennemis de Lumumba et avec eux arrêtaient des décisions qui engageaient l'État du Congo. Comment un chef de gouvernement doit-il réagir dans ce cas ? Le but recherché et atteint est le suivant : manifester l'absence d'autorité, prouver la carence de l'État.
Donc motiver la mise sous séquestre du Congo.
Le tort de Lumumba a été alors dans un premier temps de croire en l'impartialité amicale de l'ONU. Il oubliait singulièrement que l'ONU dans l'état actuel n'est qu'une assemblée de réserve, mise sur pied par les Grands, pour continuer entre deux conflits armés la "lutte pacifique" pour le partage du monde.
Si M. Ileo en août 1960 affirmait à qui voulait l'entendre qu'il fallait pendre Lumumba, si les membres du cabinet Lumumba ne savaient que faire des dollars qui, à partir de cette époque, envahirent Léopoldville, enfin si Mobutu tous les soirs se rendait à Brazzaville pour y faire et y entendre ce que l'on devine mieux aujourd'hui, pourquoi alors s'être tourné avec une telle sincérité, une telle absence de réserve vers l'ONU ?
Les Africains devront se souvenir de cette leçon. Si une aide extérieure nous est nécessaire, appelons nos amis. Eux seuls peuvent réellement et totalement nous aider à réaliser nos objectifs parce que précisément, l'amitié qui nous lie à eux est une amitié de combat.
Mais les pays africains de leur côté, ont commis une faute en acceptant d'envoyer leurs troupes sous le couvert de l'ONU. En fait, ils admettaient d'être neutralisés et sans s'en douter, permettaient aux autres de travailler.
Il fallait bien sûr envoyer des troupes à Lumumba, mais pas dans le cadre de l'ONU. Directement. De pays ami à pays ami. Les troupes africaines au Congo ont essuyé une défaite morale historique. L'arme au pied, elles ont assisté sans réagir (parce que troupes de l'ONU) à la désagrégation d'un État et d'une nation que l'Afrique entière avait pourtant salués et chantés. Une honte.
Notre tort à nous, Africains, est d'avoir oublié que l'ennemi ne recule jamais sincèrement. Il ne comprend jamais. Il capitule, mais ne se convertit pas.
Notre tort est d'avoir cru que l'ennemi avait perdu de sa combativité et de sa nocivité. Si Lumumba gêne, Lumumba disparaît.
L'hésitation dans le meurtre n'a jamais caractérisé l'impérialisme.
Voyez Ben M'Hidi, voyez Moumié, voyez Lumumba. 
Notre tort est d'avoir été légèrement confus dans nos démarches. Il est de fait qu'en Afrique, aujourd'hui, les traîtres existent. Il fallait les dénoncer et les combattre. Que cela soit dur après le rêve magnifique d'une Afrique ramassée sur elle-même et soumise aux même exigences d'indépendances véritables ne change rien à la réalité.
Des Africains ont cautionné la politique impérialiste au Congo, ont servi d'intermédiaires, ont cautionné les activités et les singuliers silences de l'ONU au Congo.
Aujourd'hui ils ont peur. Ils rivalisent de tartufferies autour de Lumumba déchiqueté. Ne nous y trompons point, ils expriment la peur de leurs mandants. Les impérialistes eux aussi ont peur. Et ils ont raison car beaucoup d'Africains, beaucoup d'Afro-Asiatiques ont compris. Les impérialistes vont marquer un temps d'arrêt. Ils vont attendre que "l'émotion légitime se calme". Nous devons profiter de ce court répit pour abandonner nos craintives démarches et décider de sauver le Congo et l'Afrique.
Les impérialistes ont décidé d'abattre Lumumba. Ils l'ont fait. Ils ont décidé de constituer des légions de volontaires. Elles sont déjà sur place.
L'aviation katangaise sous les ordres de pilotes sud-africains et belges a commencé depuis plusieurs jours les mitraillages au sol. De Brazzaville, des avions étrangers se rendent bondés de volontaires et d'officiers parachutistes au secours d'un certain Congo.
Si nous décidons de soutenir Gizenga, nous devons le faire résolument.
Car nul ne connait le nom du prochain Lumumba. Il y a en Afrique une certaine tendance représentée par certains hommes. C'est cette tendance dangereuse pour l'impérialisme qui est en cause. Gardons-nous de jamais l'oublier : c'est notre sort à tous qui se joue au Congo.
Dr Frantz Fanon
Afrique Action, n°19, 20 février 1960
repris dans "Pour la Révolution Africaine" (1964)

L'ONU, complice des massacres des troupes de Ouattara en Côte d'Ivoire

Source : Le Nouvel Observateur, 13/04/2011


Côte d'Ivoire: les partisans de Laurent Gbagbo victimes de représailles



GUIGLO, Côte d'Ivoire (AP) — La traque des partisans présumés de Laurent Gbagbo bat son plein en Côte d'Ivoire, après la capture lundi de leur chef à Abidjan. Notamment dans l'ouest du pays, dans le triangle Duékoué, Guiglo et Blolequin ou dans le port de San Pedro, où les rafles de jeunes hommes se poursuivaient mercredi, et où un prêtre a raconté comment des hommes armés ont ouvert le feu sur des réfugiés dans la cathédrale.
"Nous sommes tous en danger", a expliqué ce prêtre, s'exprimant sous couvert d'anonymat. Des Casques bleus de la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) "récupèrent et enterrent des corps tous les jours", a-t-il déclaré.
Mercredi, un journaliste d'Associated Press a vu les forces pro-Ouattara interpeller cinq jeunes hommes dans le centre-ville de San Pedro (sud-ouest), le grand port du cacao, dont le pays est le premier exportateur mondial. Elles leur ont ordonné d'enlever leurs chemises, avant de les faire monter dans un 4X4 et de les emmener. Les hommes jeunes, de 20 à 35 ans, semblent particulièrement visés, expliquent tous les témoins.
San Pedro a été attaqué par des partisans d'Alassane Ouattara le 1er avril. Les soldats de Laurent Gbagbo n'ont opposé aucune résistance, se contentant de tirer en l'air avant de se replier.
Selon un habitant, l'unique résistance est venue des "Jeunes patriotes", la milice pro-Gbagbo, qui ont pillé la base militaire à l'abandon, s'emparant d'armes et de treillis de camouflage.
Les combattants pro-Ouattara les ont chassés de leurs barricades érigées à l'entrée de la ville, les repoussant jusqu'à la cathédrale Saint-Pierre. Des Jeunes patriotes ont été tués près de l'édifice religieux, a affirmé le prêtre.
Ensuite les pro-Ouattara ont encerclé la cathédrale avec leurs véhicules tout terrain et tiré sur une foule de 5.000 personnes qui y avaient trouvé refuge, Bété, Guéré et membres d'autres ethnies soutenant Laurent Gbagbo, selon le prêtre. Les forces pro-Ouattara ont arrêté de tirer après qu'un homme a été tué et plusieurs personnes blessées.
Dans la cathédrale, une femme, trop effrayée pour donner son nom, a raconté que son voisin, directeur d'une école primaire catholique, avait été tué lundi soir chez lui parce qu'il était de la "mauvaise" tribu.
"Ici, il y a un mélange très toxique et explosif de rivalités politiques, ethniques, religieuses et territoriales", soupire le prêtre. "Qui sait où cela va finir".
Lundi, sur une route au nord de San Pedro, un journaliste a vu des combattants pro-Ouattara arrêter un minibus à un barrage, en faire descendre trois jeunes hommes, et les entraîner dans la brousse.
Dimanche, à Guiglo (ouest), une journaliste détenue pendant trois heures par les forces pro-Ouattara en avait vu quatre, également jeunes, se faire interroger, avant d'être emmenés ailleurs.
En quittant un peu plus tard Guiglo en voiture, la journaliste a vu un corps de l'autre côté du pont, à l'extérieur de la ville. La moitié du torse et les pieds étaient cachés par les buissons, mais l'homme avait la poitrine déchiquetée par des balles, le sang lui coulant encore de la bouche.
Personne ne sait combien de personnes ont été tuées. Il y a une semaine, alors que l'ONU faisait état de plus de 400 morts dans le pays, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a affirmé que plusieurs milliers de personnes avaient été tuées et blessées.
Les pires atrocités ont été perpétrées dans le triangle reliant trois villes de l'ouest, Duékoué, Guiglo et Blolequin, où des associations humanitaires reconnaissent que plusieurs centaines de personnes sont mortes. Mais il y a tant de controverses concernant le nombre de victimes que l'ONU a lancé une enquête.
On s'interroge également sur le rôle du contingent marocain de l'ONUCI à Duékoué, près de 1.000 soldats, dans le cadre de leur mandat de protection des civils. Selon l'ONUCI, la majorité de la force était déployée autour d'une mission catholique pour défendre quelque 30.000 civils qui s'y étaient réfugiés.
Mais selon plusieurs habitants de Carrefour, un quartier de Duékoué où ont eu lieu des massacres, un hélicoptère blanc de l'ONU a survolé le quartier trois fois par jour pendant les trois journées où les tueries ont eu lieu, laissant penser que les casques bleus ont été témoins des massacres commis.
La nouvelle administration d'Alassane Ouattara a appelé à l'arrêt des violences. Mais on ignore quelle autorité réelle M. Ouattara peut exercer sur des forces qui ne lui ont prêté allégeance que récemment, hétéroclites, et dont certains anciens chefs ont été accusés d'atrocités par le passé. AP

vendredi 15 avril 2011

Côte d’Ivoire : La France expérimente un "Rwanda BIS" ?


Source : Afrikagora Jeudi, 14 Avril 2011 15:02
  
Abidjan – 72 heures après le kidnapping du chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo, les exactions se multiplient et les morts jonchent les rues. Un climat de terreur s’est emparé de la capitale économique et des ivoiriens de l’étranger.
Mardi, Désiré Tagro, ancien ministre et chef de cabinet du président Ggbagbo a été sauvagement assassiné par la rebellion pro Ouattara au Golf hotel, le QG de l’opposant « puschiste » Alassane Ouattara où ont été proclamés les résultats controversés de la CEI , commission électorale dite indépendante devant la presse internationale en Novembre dernier .
Plusieurs ministres du Gouvernement ivoirien présents au palais présidentiel lors du coup d’Etat par les forces spéciales françaises ont étés battus. Certaines ministres ont été violées puis torturées devant les forces de l’ONUCI au Golf hotel.
Ainsi, plusieurs personnalités ivoiriennes proches du pouvoir dont Jean Jacques Béchio ancien ministre d’Houphouet Boigny puis Ambassadeur de la Côte d’Ivoire aux Nations unies au début des années 90 serait mort suite à ses blessures .

Dr Christine Adjobi, Ministre de la santé  et de la lutte contre le SIDA et Bro Gregbe Genevieve ancienne ministre des sports auraient été violées puis assassinées.

Mercredi, Le  Ministre de l’Economie et des Finances : M. Désiré Laurent Dallo   a été kidnappé par les rebelles pro Ouattara à sa residence aux deux Plateaux. « Aucune nouvelle de lui depuis cet enlèvement » selon un proche interrogé par notre envoyé spécial à abidjan .

Une liste de personnes présentes au domicile du chef de l’Etat depuis le coup d’Etat a été divulguée mercredi sur le site internet cameroon-info.net. Cette liste de plus d’une centaine de personnes est composée  de plusieurs membres de la famille et du personnel de la Présidence de Côte d’Ivoire. La plupart a été battu à sang comme  le premier fils de Laurent Gbagbo, Michel, né d’une mère française. Les images de ces exactions ont été largement diffusées par les médias internationaux.

 A Yopougon c’est le Chaos !

 A Yopougon , les rebelles font du porte à porte pour enlever les jeunes patriotes. Une véritable épuration ethnique a lieu sous le couvert de la rebellion et de la licorne (patrouille mixte) selon plusieurs sources concordantes. « Ils ont tué un de mes enfants devant moi quand il a dit qu’il venait de l’ouest » s’écriait Martine Djédjé, commerçante, originaire de Daloa , ethnie du président Laurent Gbagbo. « Y a un militaire blanc qui lui a demandé ses papiers, puis il l’a remis à un rebelle qui a tiré sur lui » poursuivait- elle. « Mes autres enfants sont partis avec eux depuis je ne les plus revus » concluait-elle.

Jeudi , aucune télévision internationale ne diffusait les exactions d’une population terrifiée . « Ils sont en train de cacher les assassinats comme ils ont caché les vrais résultats  des présidentielles (faisant allusion aux élections présidentielles de Novembre dernier) » disait Konaté Franck, journaliste.          
 A Duékoué , 1200 personnes ont été assassinées par les troupes de Ouattara après l’occupation de cette ville selon  CARITAS .                                                                           
  Le Général Abdul Hafiz ex commandant des Forces de l’onuci a démissionné le 17 Mars dernier. « Nous ne sommes pas là pour tuer les ivoiriens » s’exprimait il avant son départ  .IL a été remplacé par  le Général  Gnakoude Berena Ancien  commandant de section dans la Mission d’assistance pour le Rwanda . « Un nègre pour tuer des nègres » déclarait une source proche de l’ONUCI à Abidjan . M. Berena  ne peut être un  « bon exemple » vue la tragédie Rwandaise selon la même source.



13/04/2011 à 23h32
 

Le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire tient, par la présente, à informer l’opinion nationale et internationale des exactions et exécutions sommaires commises par les rebelles agissant pour le compte de M. Alassane Dramane Ouattara à Abidjan, sur la base de critères ethniques, religieuses et politiques. Il s’agit d’une épuration ethnico-religieuse. Ces cas qui se sont multipliés ces derniers jours dans la capitale économique ivoirienne, sont surtout observés dans les communes réputées proches ou acquises au Président de la République SEM. Laurent Gbagbo, notamment Yopougon et Cocody. Les quartiers de Yopougon Km-17, Yopougon-Sicogi et Riviera 2, entre autres, paient aujourd’hui un lourd tribut, par des pratiques d’un autre âge.

Dans ces différents quartiers, munis de listes de personnes à neutraliser par tous les moyens, ces bandes armées à la solde de M. Alassane Dramane Ouattara, agressent tuent, pillent et violent les populations profondément traumatisées. La machine à tuer est en marche. On dénombre ainsi plusieurs centaines de morts et des milliers de blessés graves, principalement par balles et à coups de machettes.

Ces bandes armées dressent des barrages sur les voies dans les quartiers, et procèdent à des contrôles des résidants. Les hommes sont séparés des femmes. Parmi les hommes, les individus ayant des noms à consonance non-nordiques (c’est-à-dire pas originaires du Nord de la Côte d’Ivoire), les étudiants, les membres des Forces de Défense et de Sécurité de Côte d’Ivoire (FDS-CI), tous supposés pro-Gbagbo, sont systématiquement exécutés ou envoyés par les combattants d’Alassane Ouattara vers une destination inconnue. Les autres sont enrôlés de force dans les troupes de la rébellion ivoirienne.

Face à de telles dérives, le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire demande à l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) et a la force française Licorne de bien vouloir prendre les dispositions utiles afin de faire cesser ces exactions et d’assurer la protection des populations civiles sur toute l’étendue du territoire ivoirien.
De même, le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire lance un appel pressant au Comité international de la Croix Rouge (CICR) et aux organisations des Droits de l’Homme afin qu’elles agissent, dès maintenant, pour sauver la vie de centaines de milliers de civils innocents.

Pour le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire

Toussaint ALAIN
Conseiller de SEM. Le Président Laurent GBAGBO, Chargé des Relations avec les Pays de l’Union Européenne

Lettre d'un rescapé de Duékoué à son père disparu


fr

A Mon père Introuvable depuis la prise de la ville de Duekoue par les rebelles de Ouattara,
Papa voila 3 semaines que je n’ai aucune nouvelle de toi, tes épouses, le seul crime que tu as fais c’est d’avoir cru en LAURENT GBAGBO.

Voila les nouvelles depuis lors :
Papa ta maison a été incendié, il ne reste plus rien du fruit de tes durs labeurs, toi qui menait une retraite paisible, ton champs de cacao et cafe dans les 2 plantations sont entrain d’être pillés par les envahisseurs de la cote d’ivoire.
Papa, ces jeunes du carrefour que tu as enseigné et qui te vouaient un immense respect ont été tué un a un, Doh colombo, Klé didier, Ziahi bouki, Gnaé Edouard, Lucien Gnao, Klé Paul, Oula Gaston, Kehi Bruno et j’en passe, la famille de ta fille Véronique a été brulée dans leur maison…
Papa le rêve que vous aviez avec les camarades du FPI de faire de la cote d’ivoire un État indépendant vient d’être durement éprouver, la lutte de la clandestinité a la formation politique du militant sont réduit au passer… LAURENT GBAGBO ton leader a été aussi la victime de cette rébellion armée qui pille, vole et viole…
Désormais ce sont les armes qui règnent, ceux qui ont combattu les mains nues sont présentés comme les bourreaux tandis que les bourreaux sont les victimes…

Papa, la France la petite France ce petit état règne en maitre chien encore, oui papa on vivra encore sous l’aide publique au développement, les fonctionnaires ivoiriens vont encore cotiser dans les banques françaises, le crédit sera toujours cher, le pétrole ivoiriens sera bradé comme l’uranium nigérien, les voitures françaises vont piluler les services publics ivoiriens… Bientôt leur part du gâteau sera présenté comme un signe de coopération bilatérale…
Papa ce n’est qu’une partie des nouvelles…
Je t’ecrirai la prochaine fois ou que tu sois saches que nous t’aimons.
Ton fils Armand.

La Côte d'Ivoire dans les ténèbres

Exactions et exécutions ciblées en Côte d’Ivoire

A proximité et dans le silence de la force Licorne et de l’ONUCI
Je suis saisi d’appels téléphoniques concordants venus d’Abidjan faisant état de massacres et d’exécutions ciblées de personnalités ivoiriennes et de ressortissants proches du camp politique du Président Laurent Gbagbo.
Il est question des assassinats (hormis celui connu du Ministre Désiré Tagro) et des disparitions inexpliquées d’anciens ministres et collaborateurs du Président sortant, ainsi que de contrôles d’identité sur une base ethnique. Dans les régions forestières du Sud, des villages sont brûlés et des autochtones chassés avec une optique de (re)peuplement. De même, les maisons libérées à Abidjan sont pillées et occupées par les membres des milices des forces des ex-rebelles.
J’ai sollicité Amnesty International pour que cette organisation attire l’attention de l’équipe du Président Alassane Ouattara sur ces crimes et disparitions. Ci-joint les derniers communiqués diffusés par Amnesty International.
Je propose également que les forces de l’ONUCI réhabilitent au plus tôt les commissariats de proximité pour y installer les gendarmes des Nations Unies, afin de faire revenir la paix et la sécurité, et d’éviter ainsi la poursuite des assassinats ciblés (ethniques et politiques), en particulier dans les environs de quelques quartiers d’Abidjan : Yopougon, Treichville, Cocody, Koumassi, Marcory, Port-Bouët.
Il est urgent de dénoncer avec force les atrocités et le génocide en cours dans les régions à l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Je demande aux représentants des médias internationaux présents à Abidjan de se déployer sur l’ensemble du territoire ivoirien afin de mener des reportages et faire connaître ces faits au monde entier.
Nous ne pourrions pas dire que nous ne savions pas ce qui se perpétrait actuellement en Côte d’Ivoire. Il est urgent de dénoncer ces assassinats et ces exactions, et ce génocide en cours.

Franco-ivoirien, Dogad Dogoui est fondateur du réseau AFRICAGORA, Président du mouvement indépendant FRANCE DIVERSITE, ancien membre de la Commission exécutive de l’UMP.





mercredi 13 avril 2011

La citation de la semaine

"Dans une période où le doute sceptique s'est installé dans le monde, où, aux dires d'une bande de salauds, il n'est plus possible de discerner le sens du non-sens, il devient ardu de descendre à un niveau où les catégories de sens et de non-sens ne sont pas encore employées."
Frantz FANON, Peau Noire Masques Blancs (1952)

La situation en Côte d'Ivoire : Maudits soient les yeux fermés, par Théophile Kouamouo

Source : le blog de Théophile Kouamouo



13.04.2011

Comment la France et Ouattara veulent déporter Gbagbo à Korhogo

L'information provient d'une source interne à l'ONUCI. Hier le 12 avril 2011, la coalition franco-ouattariste a pris l'initiative de déporter le président Laurent Gbagbo à Korhogo, dans le nord de la Côte d'Ivoire tenu par la rébellion des Forces nouvelles, en plein territoire hostile et à plus de 600 kilomètres d'Abidjan. Face au refus net de l'intéressé, et sans doute à des pressions diplomatiques discrètes, le projet a été suspendu in extremis, ce qui ne signifie pas - loin de là - qu'il a été abandonné.
Pourquoi déporter Gbagbo à Korhogo ? Premièrement, parce qu'Alassane Ouattara et ses alliés internationaux redoutent plus que jamais la normalisation politique à Abidjan et le retour de la sécurité, qui entraîneraient fatalement des manifestations de soutien massives qui feraient désordre. Ils ont peur d'un retournement de situation, parce qu'ils sont conscients qu'ils ne contrôlent rien, et que le crédit du pouvoir de fait actuel n'a fait que diminuer dans la capitale économique, avec les pillages systématiques dont se rendent coupables ses nervis armés.
Deuxièmement, parce qu'ils ont bien l'intention de "lumumbiser" Laurent Gbagbo. Le parallèle est en tout cas frappant. Après une bataille de plusieurs mois sur fond de dyarchie au sein de l'Etat, les Occidentaux et leurs alliés locaux en République démocratique du Congo ont réussi à arrêter Patrice Lumumba, qu'ils ont déporté dans le lointain Katanga sécessionniste, dans le fief de son adversaire (et marionnette occidentale) Moïse Tschombé. C'est là-bas qu'il a finalement été tué dans la savane, alors qu'il était censé jouir de la protection des Casques bleus de l'ONU, qui n'ont jamais eu de compte à rendre à personne, puisque sa mort était planifiée par les Etats-Unis, la France et la Belgique.

Un témoignage sur les tueries des FRCI à Daloa

Les rebelles continuent leurs exactions à Daloa :
- Au quartier Tazibouo-ceinture, le petit frère du géomètre expert DJESSAN a été sauvagement tué parce qu’il serait un pro-Gbagbo ;
- Deux jeunes élèves de terminale C habitant le quartier 40 logements-piscine, chez le directeur commercial d’une société de la place ont été égorgés par les rebelles parce qu’ils étaient coiffés (à ras, précision).
- Au camp militaire du deuxième bataillon, des jeunes recrues (on compte environ 75 jeunes) qui ont été surpris par l’arrivée sans combat des rebelles dans la ville et qui se sont réfugiés dans une cours ont été brûlés vifs avec la maison. Ceux qui se sont cachés dans le plafond de la maison y ont encore leurs corps. Les rebelles font tout en ce moment pour dissimiler leurs crimes pour effacer toute trace suspecte ;
Dans le village de BEKITAPEA, sur l’axe DALOA-ISSIA, à 7 Km (village voisin à celui de la femme de Guillaume SORO) ils y vont très régulièrement rafaler. Ils ont fait irruption chez une femme catéchiste du nom de Marie et ont pillé sa maison. Tous les Bété autochtones dudit village sont en ce moment dans la forêt.


Au lendemain de l'arrestation du président Laurent Gbagbo, les FRCI poursuivent pillages et exactions


pillages frci.JPG
Dans l'indifférence internationale, des pillages de nature industrielle ont eu lieu le 11 et le 12 avril 2011 dans certains quartiers de Cocody ; tandis qu'une épouvantable chasse à l'homme avait lieu dans des communes populaires comme Yopougon et Koumassi.

De nombreux pillages ont eu lieu dans le pourtour de l'Hôtel du Golf, où réside Alassane Ouattara, et où sont positionnés des centaines de soldats onusiens dont le mandat est de protéger les civils. Les résidences de figures de la majorité présidentielle (LMP) ont été particulièrement ciblées, ce qui suppose une préméditation minutieuse - Pascal Affi N'Guessan, Ouattara Gnonzié, Laurent Dona Fologo, Eric Kahé, Issa Malick Coulibaly, Jeannette Koudou, Emile Dervain, Désiré Dallo, Katina Koné, Danièle Boni-Claverie - ont vu leurs maisons pillées de fond en comble tandis que celle de Théodore Mel est désormais occupée par les miliciens d'Alassane Ouattara. Les pillages ont également eu lieu dans plusieurs quartiers de Cocody où vivent des classes moyennes comme le programme 3 des Rosiers à la Riviera Palmeraie (à dix minutes en voiture de l'Hôtel du Golf, siège de la présidence Ouattara). Dans des quartiers sud comme Treichville et Marcory, des pillages "encadrés" par les FRCI ont eu lieu, comme le montre de manière très explicite la photographie d'illustration de ce post.
A Yopougon et à Koumassi, ce sont des initiatives d'épuration politique d'une violence inouïe et de harcèlement des supposés soutiens de Laurent Gbagbo qui ont été déplorées, surtout le 12 avril. De nombreux témoignages nous sont parvenus, en général totalement affolés. Exemple de l'un d'entre eux, relayé par le blogueur et journaliste Israël Yoroba.
"Au téléphone avec des amis de Yopougon. Ils sont en train de fuir par l'eau. Selon leurs propos, il y a une chasse à l'homme dans leur quartier "Sicogi" et dans bien d'autres de la commune de Yopogon. L'un de me parle d'un dizaine de corps qu'il a vus".
Véronique Aubert d'Amnesty International confirme le climat de terreur que déplorent de nombreux témoins.
"Aujourd`hui (mardi), à Abidjan, des hommes armés, dont certains portaient des uniformes, ont fait des descentes des quartiers habités par des partisans avérés ou supposés de Laurent Gbagbo, notamment à Yopougon et à Koumassi (...) Un témoin a raconté à Amnesty International "comment un policier, appartenant à la même ethnie que Laurent Gbagbo, avait été appréhendé ce matin
(...) à son domicile et abattu à bout portant sous ses yeux". Des dizaines de jeunes gens se cachent actuellement à Abidjan par crainte
d`être tués. Dans l`ouest du pays, des personnes soupçonnées d`être des partisans de Gbagbo sont également terrifiées. Beaucoup se trouvent toujours en brousse après que leurs villages aient été brûlés et ces populations doivent être protégées".