Biographie










Fanon, l'Homme qui interroge
"Mon ultime prière : Ô mon corps, fais de moi toujours un homme qui interroge !"(1)


Frantz FANON nous a quittés le 6 décembre 1961, après une trajectoire de météorite, à 36 ans à peine. Cinquante ans après, la puissance et la pertinence de sa pensée continuent de nous interpeller.

Itinéraire d’une étoile filante

De son vivant, Fanon a marqué son époque. Engagé volontaire en dissidence au sein de la France Libre lors de la 2nde Guerre Mondiale, à 17 ans à peine, il n’en a que 27 lorsque parait « Peau noire, masques blancs », en 1952. Très vite, des étapes déterminantes d’un destin exceptionnel s’enchaînent : arrivé en Algérie à la veille du déclenchement de la Guerre d’Indépendance, il analyse les affres de la situation coloniale sur place, et ne tarde pas à s’engager aux côtés du Front de Libération Nationale (F.L.N.). Dès lors s’enclenche la montée en puissance d’une figure intellectuelle militante hors du commun sur la scène internationale.
« C’est au premier Congrès des Ecrivains et Artistes noirs, tenu à la Sorbonne en 1956, que littéralement Fanon émergea en tant qu’homme de culture. Dès qu’il eut terminé sa communication, on sut qu’il s’installait sur les sommets d’une pensée animée d’ambitions planétaires. »
Bertème Juminer, Recteur de l’Académie Antilles-Guyane lors du Mémorial International Frantz Fanon de 1982.


Au premier Congrès des Ecrivains et Artistes noirs, tenu à la Sorbonne, à Paris, en 1956, il cotoie Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, James Baldwin et Richard Wright. En décembre 1958, Fanon représente brillamment l’Algérie en lutte au Congrès Panafricain d’Accra, au Ghana. L’année suivante, il intervient au 2ème Congrès des Ecrivains et Artistes Noirs à Rome, et publie L’An V de la révolution algérienne. Foudroyé par la maladie, il décède à Washington DC (USA) à la veille de la parution de son testament politique, Les Damnés de la Terre. Son dernier ouvrage, Pour une révolution africaine, sera publié à titre posthume en 1964, trois ans après son décès, alors que son œuvre a déjà acquis une dimension planétaire. Une étoile s’était éteinte, la légende pouvait commencer…

Une trace indélébile

Fanon disparu, son œuvre s’impose comme l’une des références essentielles pour toute une génération d’intellectuels et de militants. Au sein du Tiers-Monde qui émerge alors : en Afrique, dans l’Algérie indépendante, bien sûr, mais bien au-delà, sa pensée n’a cessé, depuis des décennies, d’être analysée, intégrée, mise en perspective voire remise en question.
Aux Etats-Unis, l’impact de la pensée de Fanon est considérable au sein de la communauté Afro-Américaine, alors plongée au cœur de la lutte pour les droits civiques, dans les années 60-70. Passé le plus fort de la période militante, les écrits de Fanon sont remis à l’ordre du jour dans les universités américaines, dans les années 90-2000, avec l’essor des Post-colonial studies. 


« Fanon wrote clearly and familiarly for Black Americans. But what was important about his work is that it proposed a shocking way out of the dilemma of race – to reject blackness – just at the time when many Blacks were poised to find it, or at least to imbue it with a more positive and creative expression that it had never possessed for them.”
Ronald W. Walters, Mémorial International Frantz Fanon 1982


Il reste, à ce jour, une figure incontournable de la littérature antillaise, et de la pensée mondiale, à partir de la deuxième moitié du XXème siècle.

(1) "Peau noire, masques blancs", 1952


Biographies disponibles sur le web :
§       Wikipedia :
-       français 
-       english
-       español 
-       deutsch
-       italiano
-       suomi
§       Sur Grioo (1er site Afro-francophone)
§       Sur le site "Frantz Fanon, la cause des Peuples colonisés








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2 commentaires:

  1. Héros de la diaspora, Frantz FANON nous a quittés comme Bob MARLEY à 36 ans. J'aurais bien aimé qu'ils soient témoins de ce qui ce passe actuellement dans les pays du Maghreb et au moyen orient.
    Mohigany

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  2. Rebel intemporel
    Benji

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