mardi 12 avril 2011

L'après-Gbagbo commence dans le sang - Maudits soient les yeux fermés, par Théophile Kouamouo


12.04.2011

Désiré Tagro tué par les FRCI, l'AFP relaie l'intox du camp Ouattara

L'ancien ministre de l'Intérieur ivoirien Désiré Tagro (et secrétaire général de la Présidence) est décédé mardi, tué par les hommes d'Alassane Ouattara. Il se trouvait à la résidence présidentielle au moment de l'assaut dirigé par les forces françaises de l'opération Licorne. C'est lui qui a agité le drapeau blanc à l'arrivée des soldats hexagonaux, accompagnés des miliciens de la rébellion des Forces nouvelles. De nombreuses personnes l'ont vu dans un sale état, à l'arrivée à l'hôtel du Golf. De l'hôtel du Golf, il a été conduit à la Polyclinique Internationale Sainte-Anne Marie (PISAM) où il a expiré. La seule inconnue consiste à savoir s'il est mort suite à des tortures diverses ou à des blessures par balle.
De manière assez indigne, l'AFP relaie déjà la propagande la plus nauséabonde du camp Ouattara et de la France officielle. De manière assez confuse. Selon "une source diplomatique", Tagro aurait tenté de se suicider d'une balle dans la bouche lors de l'arrestation, et aurait succombé à ses blessures. Un grossier mensonge, dans la mesure où Tagro n'a pas pu à la fois présenter le drapeau blanc à la Résidence et se tirer une balle dans la bouche dans le même temps. Selon des témoins, Désiré Tagro a vécu de nombreuses heures après son arrestation avant de décéder aux environs de trois heures du matin. Une personne qui s'est tirée une balle dans la bouche peut-elle survivre autant de temps ? Tagro se serait-il tiré une balle dans la bouche à l'hôtel du Golf où il était forcément désarmé, s'il avait été armé - ce qui reste à démontrer ?










Et, effectivement, Le Point relaie la dépêche de l'AFP, qui prend ses lecteurs pour des abrutis :
Le Point.fr - Publié le 12/04/2011 à 20:44
Désiré Tagro, homme fort du régime du président ivoirien sortant, est mort au lendemain de son arrestation.




Désiré Tagro, ex-ministre de l'Intérieur et proche de 
l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, est décédé mardi. © Issouf Sanogo / AFP
           

SOURCE AFP
Désiré Tagro, ex-ministre de l'Intérieur et proche de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, est décédé mardi dans des circonstances encore troubles, au lendemain de son arrestation avec Laurent Gbagbo à Abidjan, a-t-on appris de sources concordantes.
Désiré Tagro faisait partie des fidèles de Laurent Gbagbo qui avaient été arrêtés avec lui lundi après l'assaut sur la résidence présidentielle des forces du nouveau chef de l'État Alassane Ouattara, et avait été conduit comme eux à l'hôtel du Golf, ont indiqué une source du camp Ouattara et un diplomate en poste à Abidjan. Selon les mêmes sources, Tagro a été vu blessé à son arrivée à l'hôtel, et avait été ensuite transféré dans une clinique, où il est décédé mardi matin.
Assassinat ou suicide ?
Pascal Affi N'Guessan, chef du parti de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), a affirmé à l'AFP qu'il avait été "assassiné" d'"une balle à l'hôtel du Golf", une version fermement démentie dans le camp Ouattara. Selon la source diplomatique, il aurait tenté de se suicider d'une balle dans la bouche lors de l'arrestation, et aurait succombé à ses blessures.
Désiré Tagro était un homme fort du régime défait. Porte-parole de Gbagbo puis ministre de l'Intérieur puissant, il avait été nommé secrétaire général de la présidence après le scrutin controversé de novembre 2010. Homme à poigne, souvent considéré comme un "dur", il avait été l'un des artisans de l'accord de paix de 2007 entre Laurent Gbagbo et la rébellion.



Que les valeureux journalistes de France 24 ne viennent pas nous dire après qu'ils n'étaient pas au courant...

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