À l’école, il était un bon élève très curieux, mais il semble qu’on ne le voyait jamais apprendre ses leçons.
Autre fait caractéristique : il se présentait toujours à un examen en avance par rapport à son âge et à son niveau – attitude de rupture déjà ?
Dès son plus jeune âge donc, sa personnalité était décrite comme débordante de vitalité – ce qu’on appelle chez nous « an cirè » –, il était avide de savoir, et excessivement courageux et volontaire.
Beaucoup d’anecdotes familiales en témoignent, il avait également des qualités de tribun et il remplissait fréquemment la cour de la maison familiale avec les jeunes du quartier.
Il semble donc avoir toujours évolué sur la base d’une volonté réelle d’existence authentique, qui s’est exprimée par une attitude de lutte contre toute forme d’injustice.
Ceux qui l’ont connu enfant, adolescent ou adulte sont d’accord pour dire qu’il était omniprésent à ses actes, d’une grande justice et d’un courage impressionnant.
La congruence de Fanon se situe, pour moi, d’abord dans son parcours jalonné d’engagements puis de ruptures, ciment d’un être chaque fois plus conscient de lui-même et d’autrui.
« L’existence n’est pas une courbe sinusoïdale, mais une lente, douloureuse, continuelle gestation. Je comprends les faibles mais je ne les aime pas. J’ai horreur aussi de ceux qui croient possible une vie au rabais », voilà la dédicace de sa thèse de médecine à son frère Félix."
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